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NON, DEMETER N'EST PAS DISSOUTE


Contrairement à la communication qui a été faite, ce n'est pas la dissolution de la cellule qu'a obtenu L214. Le tribunal administratif a seulement demandé « de faire cesser les activités de la cellule [...] qui visent à la prévention et au suivi d'"actions de nature idéologique" ».

Dans un communiqué du 2 février, le ministère de l'Intérieur précise : "La mission de Déméter sera précisée et cadrée dans un nouveau texte d'organisation interne qui prendra en compte les termes de la décision du tribunal administratif de Paris." (1)

En ce qui concerne l'antispécisme, il est évident que, Déméter ou pas, la répression des animalistes est et restera purement idéologique, et l'enquête qui a conduit au procès du Mans ne l'a que trop prouvé. Il ne peut pas en être autrement, lorsque chaque personne qui nous interroge, nous juge ou nous condamne le fait avec les victimes que nous défendons dans leur estomac.

Pour rappel, un rapport parlementaire de juin 2019 osait le parallèle entre animalistes radicalisé·es et djihadistes, et proposait d'« Étendre le champ d’action du CIPDR (Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation) à la radicalisation identitaire et à d’autres formes de radicalisation (anarchiste, antisioniste, végan etc.) ; élargir le champ du site "Stop-Djihadisme" aux formes précitées de radicalisation et le rebaptiser "Stop-Radicalisation" »... (2)

À l'image de l'annonce de sa création, celle du « recadrage » de Déméter relève de la communication symbolique. Dans les faits, nous attendons que cesse cette escalade à la criminalisation des activistes antispécistes, la collaboration officielle et officieuse entre le gouvernement et les lobbies de l'Élevage comme la FNSEA, ainsi que le courage politique nécessaire pour mettre fin à l'impunité des filières.

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